Formation aux TCA organisée par l’association Autrement

 » Traitements en pratique des troubles du comportement alimentaire »

Le jeudi 19 mai 2016

Au CHU Hopitaux Est
59 Boulevard Pinel, 69677 Bron

Cécile LAGOUCHE, diététicienne nutritionniste à Lyon Caluire interviendra sur le thème :

« TCA : Au-delà des peurs et des cercles vicieux, les cibles alimentaires à atteindre »

Dans l’anorexie et la boulimie, la pensée fondamentale est la pensée anorexique c’est-à-dire le désir de maigrir. Ce désir irrépressible génère LA PEUR avec un grand P : la peur de grossir. C’est cette peur qui est au centre de la maladie et qui génère une multitude de certitudes infondées et de peurs connexes : « Si je ne compte pas mes calories, je risque de grossir ! », « si je mange du gras, je vais grossir ! », « Les féculents font grossir ! », « La viande rouge ça fait grossir ! », « le sucre fait grossir, j’ai peur du sucre ! », mais tous ces aliments sont souvent attirants car bons, ce qui induit la peur de « craquer » (« si je mange, je vais craquer ! ») et la peur de manger tout court…

Toutes ces peurs enclenchent des cercles vicieux qui entretiennent et renforcent la maladie. En effet, la peur de grossir et donc de manger va conduire les malades à se mettre au régime c’est-à-dire à pratiquer des restrictions alimentaires qui provoquent des carences. Ces carences et cette sous-alimentation vont intensifier la faim et l’envie de manger. A partir de là, la malade (ce sont le plus souvent des filles) a 2 choix possibles, soit renforcer son contrôle, c’est-à-dire renforcer son régime et donc ses carences, sans voir diminuer sa peur de grossir : c’est le cercle vicieux de l’anorexie mentale restrictive (AMR). Soit l’envie de manger devient trop forte, il y a alors perte de contrôle et crises compulsives qui augmentent la peur de grossir et qui génèrent les comportements de purge (vomissements, prises de laxatifs, hyperactivité physique, etc…) et le renforcement du régime et des restrictions. C’est le cercle vicieux de l’anorexie mentale boulimique (AMB) et de la boulimie (B). Dans les 2 cas, les cercles vicieux sont tellement imbriqués que l’on comprend combien il peut être difficile (mais pas impossible !) de sortir de ces maladies. On comprend aussi que le recours à une équipe pluridisciplinaire est indispensable.

Quand le rôle du psychiatre, du psychologue et/ou du psycho-praticien sera de travailler avec la malade sur le comportement et la peur de grossir, la diététicienne va devoir travailler sur la réduction et même la suppression des conduites restrictives pour enrayer ces cercles vicieux. Quels sont donc les objectifs alimentaires à atteindre par la diététicienne ?

Cécile Lagouche présentera les grandes clefs de la guérison d’un TCA : physiologiques (IMC >= 18,5 kg/m²), nutritionnelles (3 repas par jours et pas de carences nutritionnelles), comportementales (absence de crises de boulimie et d’interdits alimentaires et aspects hédonique et social de l’alimentation retrouvés) et enfin cognitives (diminution ou suppression de la pensée anorexique).

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