Les émotions

Joie, peur, tristesse, colère, dégoût… Les émotions jouent un rôle précieux dans notre équilibre et notre santé car elles sont le reflet de nos besoins et de nos manques.

Comment les percevoir, les gérer et les réparer ? Comment accompagner les patients à trouver un meilleur équilibre émotionnel ?

Le groupe de réflexion TCAP Action vous invite à une soirée d’information et d’échange sur le thème :

Mieux vivre ses émotions

Le lundi 25 Mars 2019 de 19h à 21h

A la salle de conférence de la maison de Poumeyrol de l’hôtel Appart’city
au 157 Grande Rue de Saint-Clair, 69300 Caluire-et-Cuire

Soirée co-animée par Cécile Lagouche, diététicienne et maitre-praticienne en PNL thérapeutique

et Angélique Gimenez, psychopraticienne et enseignante en PNL thérapeutique et psychotraumatologie

Soirée ouverte aux malades souffrant de troubles des conduites alimentaires (et autres),

aux parents, aux conjoints et aux soignants.

Frais d’entrée : 5 € payables sur place.

Nombre de places limitées, merci de vous inscrire au préalable par email : tcapconfiance69@gmail.com ou par téléphone ou SMS au 06 19 83 99 23.

Résumé de la présentation par Angélique Gimenez :  Emotions / émoi et MOI ? 

 » Nous ferons synthétiques et efficaces à la fois pour vous aider à découvrir en vous un système très puissant, votre système émotionnel, tout aussi crucial pour vivre que votre système « mental » ! Les émotions sont ces mouvements internes et profonds que beaucoup vivent comme des perturbations, les qualifiant souvent de « négatives » ! Or, ces sensations sont au cœur de la relation à soi, en soi et aux autres. Elles sont un GPS intérieur pour sentir si nous sommes sur le bon chemin de vie, si nous sommes en sécurité, si nous sommes respectés et nous permettent ensuite, de réfléchir (cette fois ci avec notre tête) au comportement le plus approprié devant une situation !

6 émotions de base : la joie, la tristesse, la colère, le dégoût, la peur et la surprise nous guident pour agir, si nous les entendons et les écoutons et si nous avons été initiés à les reconnaitre, à les utiliser pour bien gérer notre vie, nos choix, nos actes. Bien gérer ses émotions, c’est quoi ? C’est les identifier, savoir à quoi elles servent et ensuite « gérer » sa vie, ses relations aux autres et notre propre relation -tête-corps.

La peur : elle se reconnait car le cœur s’accélère, le corps se prépare à la fuite ou à l’inhibition (se fige) si le danger est trop grand. Elle donne des suées froides, la chair de poule. Elle sert à se protéger des dangers et se garder en vie.

La colère : le cœur s’accélère, une chaleur monte, une force monte en soi pour poser les limites, dire stop et défendre son intégrité psychologique et/ou physique. Elle ne doit pas se transformer en violence (attaque de l’autre ou de soi). Elle sert à dire stop et demande à être entendue par autrui. Elle aide à défendre notre identité, nos limites personnelles.

La tristesse : elle fait se sentir lent, les épaules tombent, on sent comme une boule lourde en soi. Elle ralentit notre rythme le temps de faire le deuil de choses, de gens, d’idéaux perdus. Elle est un temps de pause pour « digérer une perte ». Elle nous sert à accepter les limites de la vie.

Le dégoût : il pèse, ralentit, peut donner une sorte de brûlure au niveau de l’estomac et nous faire « reculer » pour signifier que nous ne sommes pas sur le bon chemin. Un aliment « toxique ou de trop » peut nous dégoûter ; un choix en opposition avec nos valeurs (ce qui est vraiment important pour nous) peut nous donner du dégoût de nous-mêmes ! Il sert à respecter nos valeurs profondes et invite au respect de notre identité.

La surprise est une forme de peur très éphémère qui fige quelques secondes avant d’évoluer vers une autre émotion. Elle marque un changement inattendu et invite à se réadapter.

La joie : elle donne une sensation de légèreté et l’envie de partager avec les autres, de sourire et d’aller vers eux. A l’opposé du dégoût, elle indique que nous sommes sur le bon chemin de satisfaction de nos besoins et de nos aspirations personnelles. Elle aide à rééquilibrer la physiologie.

Il est donc primordial de vérifier si vous sentez les différentes sensations énoncées, que vous puissiez valider que vous savez reconnaitre telle ou telle sensation comme signe de telle émotion, et ensuite que vous agissiez en accord avec cette émotion et ce que votre tête vous invite à faire pour mener une action adaptée. A tout âge, si votre « encodage émotionnel » est dysfonctionnel, vous pouvez faire un travail de rééducation avec un thérapeute qualifié sur le sujet. Vous serez ensuite en mesure de déjouer les stratégies du TCA qui est devenu l’unique réponse à toute émotion qui émerge en vous. Vous les nommez « angoisses » à défaut de les reconnaitre ou bien vous les reconnaissez mais vous êtes incapables de les « contenir » et vous ne savez pas les « décharger » dans une action appropriée…alors vous vomissez, vous « compulsez », vous « refusez de manger », ou même « cela vous bloque l’appétit », « gavé » d’une perturbation insurmontable autrement !

Vous allez réapprendre (car le cerveau est plastique et votre système émotionnel est temporairement perturbé mais ni « mort », ni « défaillant par nature ») à exploiter votre intelligence émotionnelle, habile conjugaison de vos perceptions sensorielles et de leur traduction « cérébrale ». Nous revoilà à cette fameuse connexion « corps-tête » et les émotions sont à la conjonction des deux pour assurer notre qualité de vie autant que notre vie à certains moments. C’est aussi le socle de notre intelligence relationnelle. Les émotions activent sur votre visage des « mous » caractéristiques de vos états internes et donnent envie ou pas aux autres d’aller vers vous, et vice versa. La magie est aussi que le simple fait d’activer son système d’engagement social, votre capacité à avoir des expressions faciales, va favoriser en vous et en l’autre (en face de vous) de bonnes sensations si vous lui souriez. On ne sourit pas seulement parce qu’on est heureux, on se sent heureux parce qu’on sourit et /ou que l’autre nous sourit.

Alors, début de la rééducation, sourire même en se forçant parfois !

Ensuite, chaque matin se laisser sentir « COMMENT je me sens ?  Triste, en colère… » et prendre la température intérieure et prendre les bonnes décisions fonction de l’émotion présente. Vous pouvez décliner ces émotions selon leur intensité sur une échelle de 0 à 10 ou en vous demandant si c’est une petite, une grande, une moyenne colère par exemple et de quoi vous avez besoin ? Hum, une crise de boulimie ou un repas sauté seront- ils des solutions ? Non, vous avez d’autres idées… J’en suis persuadée !

Encore une émotion « négative »… Non, une invitation à vérifier ce qui est bon pour vous. Rassurez-vous, dès que vous avez connecté avec l’émotion, que vous agissez selon ce qu’elle donne comme indication, elle se décharge et vous vous sentirez alors « satisfait, parfois joyeux » d’avoir su naviguer dans le bon sens (et avec bon sens !).

Précisez le bon mot : « je me sens agacé, grincheux, ronchon ? » ; vous pouvez alors choisir l’humeur du jour…ronchon ou sourire ? Crise de boulimie assurée ou possibilité de faire une autre expérience ? Compulsion programmée ou sortie pour aller sourire aux patients du quartier ?

Chaque matin votre système émotionnel peut varier…opter pour la météo « soleil » 😊 et naviguer avec votre guide des émotions : chacune vous oriente vers le respect de vous, des autres, de la vie et du sens que vous voulez donner à la vie ! « 

Prochaine soirée : le 6 mai de 18h45 à 21h : « Rôle des parents dans le soin des Troubles des conduites alimentaires »